DRAWIN'MUZIK

ana artiste peintre
     
 

Ma formation en arts appliqués m’a confrontée à un univers esthétique qui s’intègre dans un courant ou répond à une mode et suit des codes graphiques. Dans mes investigations en tant que plasticienne j’ai donc d’abord voulu m’extraire de ces protocoles et me suis consacrée à la pratique pure du dessin.
Au contact du public j’ai trouvé ma propre écriture et cultivé un goût certain pour le happening et la performance.
De part ma culture visuelle et mon parcours j’entretiens une relation particulière à l’image. Le cheminement créatif importe beaucoup dans mes démarches et cependant je ne peux me détacher d’un résultat pictural. Ainsi sur mes différents concepts j’utilise des fonds que je m’approprie. Je cherche à trouver comment l’acte de l’artiste peut transformer un amalgame de signes, empreintes, formes parfois imposés, en oeuvre. Pour obtenir ce résultat, j’utilise la participation du public, je détourne des photographies, ou je m’impose des motifs aléatoires souvent produits sous la contrainte du happening.
A travers le drawin’Muzik, j’investis la gestuelle.

En développant mon concept du Drawin Muzik, je travaille tout d’abord sur le geste. Celui-ci implique nonseulement la main qui tient l’outil mais également le corps dans son ensemble qui génère le mouvement final. Afin de déclencher cette impulsion j’ai imaginé collaborer avec des musiciens.
Sous l’effet de la synesthésie les sons produits par le compositeur vont me donner les couleurs, c’est donc la deuxième influence que je vais subir sur mon concept Drawin’Muzik. Afin d’être en phase avec ce phénomène, je déploie ma perception grâce une concentration extrême, je voue mon corps et mes sens à l’écoute totale des sons et notes, je «baigne dans la musique». J’entre dans une transe déclenchant une écriture automatique, désinhibée.

Sur la première étape je jette et j’expulse, je me livre à nu en affichant ma maïeutique. Quand je dessine,j’en propose une lecture qui peut cependant être interprétable, mes personnages ne suivant pas lesrègles académiques. Je transmets mes apparences en refusant l’illustration. Même si sa violence et saforce peuvent connaître des différences d’intensité selon les séances, mon trait crée un lien graphique entre les différentes productions.

Le deuxième axe d’investigation s’attache à l’instant de création.
Mes travaux d’atelier suivent un protocole constitué de plusieurs étapes : la réalisation du fond, lacontemplation et la phase finale du tracé noir. Chaque stade induit le suivant, je ne produis pas surla base de croquis, c’est la trajectoire et le cheminement qui m’intéressent et requièrent pour moi de l’intérêt.
Adepte de la performance, pour le Drawin’Muzik, je vais chercher à réaliser mes oeuvres sur un tempsdonné et de préférence en public. Cette contrainte me permet de me mettre en danger et motive, par le biais de sécrétion d’adrénaline, une création spontanée, brute et pure (sans artifice) rendue possible grâce à la maîtrise de l’outil.
La collaboration avec un musicien va donc m’inscrire dans un cadre temporel, avec un début, une durée et une fin (je ne retouche jamais les dessins ultérieurement). Cela introduit ma création dans un champs différent, l’art plastique s’inscrivant plutôt dans l’espace. Ma pratique permet donc de percer les frontières que je considère poreuses. En représentant la musique, je la place dans l’espace tandis qu’en la suivant, j’intègre le dessin dans le temps.
Mes pérégrinations sur papier vont également influencer le ou les musiciens qui vont réagir à l’utilisation de certaines couleurs et aux formes proposées ainsi qu’à la gestuelle. La fin d’une composition graphique pourra également induire la fin d’une composition musicale. Le dialogue est réel et les propositions nourries de l’autre

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concept DM

concept P

concept GPS

concept DG

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